Ronflements et apnées obstructives du sommeil

Le Docteur Alain Lurie, pneumologue et spécialiste du sommeil, traite les troubles respiratoires associés au sommeil (ronflements, apnées du sommeil, syndrome obésité-hypoventilation…).

Après identification, les troubles du sommeil d’origine non respiratoire sont traités par un :

  • un neurologue pour le syndrome des jambes sans repos, la narcolepsie, l’hypersomnie idiopathique.
  • un psychiatre pour l’anxiété, la dépression…

Les ronflements

Les ronflements sont la conséquences de vibrations des structures pharyngées (fond de la gorge).

ronflement schéma

Voies aériennes supérieures

Est-ce que je ronfle ?

Les ronflements sont souvent niés par le ronfleur. C’est souvent le conjoint ou l’entourage qui les rapportent. (j’ai supprimé la dernière phrase).

Qui ronfle ?

Le ronflement habituel survient chez plus de 50% des hommes et 30% des femmes. Environ 80% des patients atteints d’apnées obstructives du sommeil ronflent.

Les ronflements sont favorisés par l’excès de poids, la fatigue, l’ingestion d’alcool ou de certains médicaments.

Les ronfleurs peuvent présenter un excès de somnolence, une augmentation du risque de maladies cardiaques et vasculaires, de diabète. Ces associations peuvent être expliquées en partie par la présence d’apnées obstructives du sommeil.

Les apnées obstructives du sommeil

Les symptômes associés aux apnées obstructives du sommeil incluent :

  • des ronflements, un mauvais sommeil, des mictions nocturnes,
  • une somnolence et une fatigue excessives, une diminution de la qualité de vie, des troubles de la mémoire,
  • une diminution des performances sociales, familiales et professionnelles et des troubles de la libido.

En l’absence de symptôme, c’est la présence d’un diabète, d’une obésité, de maladies cardio-vasculaires qui fait suspecter le diagnostic.

La technique diagnostique de référence est l’audio-vidéo-polysomnographie en laboratoire. Les apnées obstructives du sommeil sont caractérisées par la répétition pendant le sommeil :

  • de limitations (ronflements), d’une diminution significative (hypopnée) ou d’un arrêt complet (apnée) de la respiration,
  • d’un manque d’oxygène intermittent (désaturation en oxygène),
  • d’allégements et de fragmentation du sommeil.

L’oropharynx s’affaisse pendant l’inspiration des patients atteints d’apnées obstructives du sommeil.

Une obstruction pharyngée complète empêche l’air de passer : c’est l’apnée.

En réaction, le sommeil s’allège, le cerveau envoie alors un signal pour ouvrir le pharynx, et la circulation de l’air  peut reprendre.

Puis, le sommeil redevient plus profond et des apnées peuvent survenir à nouveau.

ronflement schéma

Animation reproduite avec l’aimable autorisation de ResMed ©

apnées obstructive

Déroulement d’une apnée obstructive d’une durée de 62 secondes

L’obstruction est objectivée par la présence des mouvements thoraciques et abdominaux. Le manque en oxygène (désaturation) commence pendant l’apnée et se termine au début de l’apnée suivante.

Des allègements et une fragmentation du sommeil sont souvent observés.

Traitement des apnées obstructives

Découvrez les traitements des apnées du sommeil

Les autres troubles du sommeil et de la vigilance

De nombreux patients consultent pour recherche d’apnées pendant le sommeil. Or, la vraie question est de savoir pourquoi ces patients ont un mauvais sommeil ou sont somnolents ou fatigués. De nombreux troubles du sommeil peuvent, isolément ou en association, expliquer ces symptômes.

C’est pourquoi, nous avons une approche systématique du diagnostic des troubles du sommeil et de la vigilance.

L’insomnie

L’insomnie est une incapacité à s’endormir ou à rester endormi(e) pendant une durée de sommeil adéquate. C’est un trouble du sommeil à partir du moment où ces épisodes se répètent plusieurs nuits et/ou mois.

L’insomnie est caractérisée par la perception et la plainte d’une mauvaise qualité de sommeil définie par :

  • des difficultés d’endormissement,
  • des réveils fréquents pendant la nuit avec des difficultés pour se rendormir,
  • un réveil précoce le matin,
  • une répercussion diurne (fatigue, irritabilité, troubles de mémoire…).

L’insomnie peut être aiguë (une nuit par semaine et pendant quelques semaines) ou chronique (au moins 3 nuits par semaine depuis un mois ou plus). Elle peut être primaire, non provoquée par un désordre physique ou mental, ou secondaire à un désordre physique ou mental.

Rien n’est simple ! L’insomnie peut aussi révéler des apnées obstructives du sommeil chez la femme ménopausée par exemple.

Le syndrome des jambes sans repos

C’est une forme d’insomnie et d’excès de somnolence.

Les patients se plaignent de sensations désagréables (picotements, tiraillements, démangeaisons,…) au niveau des jambes et/ou des membres supérieurs. Ses sensations peuvent-être :

  • engendrées ou aggravées par le repos, en fin de journée ou la nuit, empêchant le sommeil,
  • soulagées par le mouvement (marche, étirement) des membres concernés.

Le syndrome des jambes sans repos peut être primitif (sans cause connue), familial ou secondaire par exemple, à un déficit en fer, à la prise de médicaments tels que les antidépresseurs.

Les mouvements périodiques des membres inférieurs pendant le sommeil

Ce sont des mouvements périodiques des jambes et/ou des bras, survenant pendant le sommeil allant du discret mouvement des orteils à une flexion énergique et violente des jambes et/ou des membres supérieurs.

Ces mouvements périodiques peuvent accompagner de nombreux troubles du sommeil et notamment le syndrome des jambes sans repos.

Ces mouvements périodiques peuvent être associés à une insomnie et un excès de somnolence (non expliqués alors par une autre pathologie du sommeil).

En général, les patients ne sont pas conscients de ces mouvements répétés.

La narcolepsie

La narcolepsie est une maladie du système nerveux central.

Le principal symptôme est un excès de somnolence présent chez 100% des patients, irrépressible, survenant brutalement à des moments et/ou dans des situations inappropriés, même après une nuit satisfaisante de sommeil. 

Ces accès brutaux de sommeil restaurent une bonne vigilance pour quelques heures et peuvent survenir à plusieurs reprises dans la même journée.

Les autres symptômes de la narcolepsie sont :

  • la cataplexie : perte totale ou partielle du tonus musculaire sans perte de conscience souvent causée par des émotions (rire, joie, surprise,…)
  • les hallucinations lors de l’endormissement ou du réveil à type d’hallucinations visuelles, auditives ou kinesthésiques (sensation de toucher…)
  • les paralysies du sommeil : incapacité à bouger ou à parler souvent lors du réveil

Ces symptômes peuvent être présents dans des combinaisons et à des degrés différents. 

L’hypersomnie idiopathique

Elle est caractérisée par un excès de somnolence diurne importante (non expliqué par une autre maladie du sommeil) malgré un temps de sommeil important (supérieur ou égal à 10 heures par nuit) associé à un réveil très difficile (ivresse du sommeil), des siestes non réparatrices.

Les symptômes typiques de la narcolepsie (cataplexie, hallucinations, paralysie du sommeil) ne sont pas retrouvés dans l’hypersomnie idiopathique.

Elle atteint principalement les adolescents et les jeunes adultes.

Les parasomnies

Ce sont des comportements anormaux survenant pendant le sommeil tels que :

 Le somnambulisme : se traduisant par exemple par une déambulation nocturne.

 Les terreurs nocturnes : état proche du somnambulisme associé à des signes d’angoisses majeures (cris, pleurs).

Le bruxisme : grincement des dents.

 Les troubles du comportement en sommeil paradoxal se manifestent par des mouvements incohérents ou violents pendant les phases de rêves.

Les troubles du rythme circadien

Ce sont des décalages du rythme veille-sommeil par rapport au rythme jour-nuit et au rythme social, se traduisant par des difficultés à s’endormir ou à se réveiller aux heures souhaitées.

Et bien d’autres troubles…

Le Docteur Alain Lurie

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